De passage devant la Commission spéciale sur l’évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie le 23 août dernier, l’Ordre a réclamé que la communication humaine soit davantage considérée dans tout le continuum des soins de fin de vie. Que ce soit pour le consentement, la transmission de l’information, la compréhension de celle-ci ou l’expression par la parole, le geste ou les images, la communication est au cœur de l’actualisation des critères de l’aide médicale à mourir (AMM).

À l’heure actuelle, la loi québécoise n’évoque pas explicitement la communication et nous sommes d’avis que des modifications doivent être faites à ce niveau afin d’éviter les dérives possibles.

D’ailleurs, en marge de son passage à la Commission spéciale, l’OOAQ a déposé « Communiquer jusqu’à son dernier souffle », un mémoire qui illustre l’importance de la communication humaine dans tout le continuum des soins de fin de vie.

Faire reconnaître l’importance de la communication humaine

Une même volonté a animé l’OOAQ dans l’écriture des différents mémoires cette année : que ce soit pour les soins en santé mentale, pour les personnes aînées ou encore pour les soins de fin de vie, la communication humaine doit être reconnue comme un besoin essentiel pour toute personne, et ce, dans tout le continuum de soins.

Afin que les futures lois et politiques du gouvernement du Québec en tiennent compte, il est primordial d’illustrer aux participantes et participants des différentes commissions l’incidence qu’ont les troubles de la communication et de l’audition sur les capacités d’une personne à exprimer clairement ses volontés et ses besoins, surtout lorsqu’il est question de sujets aussi délicats que les soins de fin de vie et l’aide médicale à mourir.

Expertise et formation

Dans nos recommandations, nous avons mentionné l’importance de l’expertise des orthophonistes et des audiologistes dans de telles situations. Il s’agit de faire reconnaître votre expertise professionnelle auprès de vos gestionnaires et collègues, mais aussi auprès des instances gouvernementales et de toute la population.

L’accessibilité à la communication passe par des interventions personnalisées, par la formation du personnel et par l’utilisation de méthodes de suppléance à la communication ou à l’audition dont les orthophonistes et audiologistes sont les spécialistes.

Nous vous invitons à lire le mémoire — qui par ailleurs est reconnu comme une lecture professionnelle pouvant être autodéclarée dans votre registre — et à nous faire part de vos commentaires ou suggestions. Avec votre contribution, les personnes en fin de vie pourront bénéficier de services centrés sur la communication.