Mise en contexte

L’OOAQ est très heureux de participer à cette importante consultation en vue de l’élaboration du Plan d’action pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées (PAM) pour les années 2022 à 2027. Les aînés, dont la population est grandissante et les besoins spécifiques, sont au cœur des préoccupations des orthophonistes et des audiologistes.

L’Ordre est convaincu que pour comprendre comment s’articule la maltraitance dans la vie des aînés, il est impératif de mettre l’emphase sur les relations humaines et surtout, sur le rôle clé joué par la communication à cet égard. Ainsi, avant toute chose, il est important de rappeler que la communication humaine est un besoin fondamental et à la base de toute relation avec autrui. L’audition et la communication sont le moteur des interactions sociales via lesquelles les humains s’engagent dans des rôles sociaux valorisants et stimulants, et ce, quel que soit l’âge. Or, communiquer est un acte si intimement inscrit dans notre nature humaine et notre expérience quotidienne qu’il est tenu pour acquis et passe inaperçu.

Communiquer est un acte hautement complexe qui demande une bonne perception visuelle (par exemple, pour identifier qui parle et dans quel contexte ainsi que pour décoder les indices non verbaux), et en particulier, une perception auditive suffisante pour bien interpréter les sons de la parole. Communiquer nécessite également des capacités langagières tant sur le plan de l’expression que sur le plan de la compréhension des sons, des mots, des phrases et du discours. Évidemment, la grande particularité de la communication est que cet acte ne peut se produire sans la participation active d’un interlocuteur et ne repose donc pas seulement sur l’aîné, le patient ou le résident. La communication s’inscrit ainsi dans une dynamique dyadique et dans un contexte précis, qu’il soit familier ou de soins.

La communication est au cœur des relations avec les autres et constitue le fondement des sentiments d’estime de soi et de bien-être. Le langage et l’audition sont les piliers de la communication humaine et des éléments essentiels dans la mise en place des interactions sociales, et ce, tout au long de la vie, y compris dans le cadre des maladies graves pouvant survenir dans le cadre du vieillissement. Préserver une bonne communication est essentielle pour assurer une qualité de vie et une qualité des rapports humains qui la soutiennent.

Résumé des recommandations de l'OOAQ

  1. Reconnaitre et considérer, dès maintenant et pour la suite des choses, la communication (audition et langage) et l’empathie comme faisant partie intégrante de la prévention de la maltraitance et de la promotion de la bientraitance.
  2. Faire de la bientraitance envers les aînés une priorité sociétale.
  3. Mettre en place dans les CHSLD, des environnements favorables aux interactions et propices à la prise de parole individuelle ou collective pour permettre des échanges positifs et du fait même, contribuer à diminuer le sentiment d’isolement et à améliorer la qualité de vie.
  4. Intégrer les orthophonistes et les audiologistes comme professionnels pouvant contribuer au Plan d’action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées.

Pour lire le mémoire

« Entre 60% et 80% des personnes en CHSLD vivent avec des troubles neurocognitifs sévères, caractérisés par des difficultés de communication importantes. »

Mémoires et positionnements

L’Ordre est consulté et amené à se positionner dans divers dossiers dans les domaines de la santé, des services sociaux et de l'éducation. Ces contenus sont rassemblés au même endroit.