Communication inclusive et littératie : éléments essentiels pour un vieillissement actif

En mars dernier, l’OOAQ a été invité à participer à la préparation du prochain Plan d’action gouvernemental Vieillir et vivre ensemble 2024-2029, plan d’action visant à apporter des solutions aux enjeux et à améliorer la qualité de vie des personnes aînées. Ainsi, le 14 avril dernier, l’Ordre a présenté le mémoire Communication inclusive et littératie : éléments essentiels pour un vieillissement actif.

D’entrée de jeu, l’Ordre a tenu à rappeler que la communication et l’audition sont les piliers des relations humaines et constituent des éléments essentiels dans la mise en place des interactions sociales, et ce, peu importe l’âge ou la condition de la personne. Préserver une bonne communication est essentiel pour assurer une qualité de vie et une qualité des rapports humains et ainsi, favoriser le maintien à domicile.

Dans son mémoire, l’OOAQ affirme qu’une attention particulière devra être apportée à la communication qui se trouve en filigrane de toutes actions et interventions, à la prévention des difficultés de communication et d’audition, à la diversité des personnes aînées et aux enjeux de littératie que rencontrent celles-ci. La relation communicative doit être préservée, qu’elle soit entravée ou non, puisque le manque de communication et l’isolement sont parmi les sources principales du déclin cognitif et physique d’une personne.

Prévenir l’isolement social et miser sur la communauté

Dans une vision de vieillissement actif, la communauté revêt une importance capitale. En effet, la véritable mise en valeur de la participation sociale d’une personne se concrétise lorsque la société lui reconnait un ou plusieurs rôles sociaux et qu’elle se sent utile et engagée.

Le mémoire souligne que la perte auditive est souvent peu identifiée ou encore confondue, à tort, avec des troubles cognitifs. La capacité cognitive réelle des personnes aînées est souvent mal évaluée et l’on tend à les infantiliser. Des actions préventives, comme des campagnes de sensibilisation et d’information, doivent être mises en œuvre et la démence doit être considérée comme un enjeu important de santé publique.

L’Ordre rappelle qu’il a déjà présenté un programme en santé auditive à la Direction des services aux aînés, aux proches aidants et en ressources intermédiaires et de type familial du Ministère de la Santé et des Services sociaux et a réitéré sa pleine collaboration à le mettre en place.

Mieux outiller et sensibiliser

Selon l’OOAQ, un grand travail de sensibilisation aux troubles de la communication et de l’audition reste à faire auprès de la population, principalement auprès des familles et des personnes proches aidantes. Un meilleur accompagnement ainsi qu’un meilleur transfert de connaissances sur la démence, les troubles de la communication et de l’audition permettraient à ces proches de mieux comprendre le rôle qu’elles et ils ont à jouer comme interlocutrice privilégiée ou interlocuteur privilégié.

L’OOAQ insiste également sur le fait que les personnes aînées ne forment pas un groupe homogène. Le discours sociétal à propos du vieillissement doit changer, car il n’y a pas un vieillissement, mais bien des vieillissements, comme il n’y a pas une jeunesse, mais des jeunesses, avec des vulnérabilités et des forces dans les deux cas. Il faut retenir qu’il n’existe pas de personnes aînées « types ».

Miser sur la communication inclusive et la littératie

L’Ordre croit qu’il faut miser sur la communication inclusive, qui implique l’adoption de stratégies adaptées aux personnes rencontrant des difficultés de communication, en les appliquant de façon plus générale à divers groupes et contextes.

Un niveau de littératie faible ou jugé insuffisant peut mener à la marginalisation à court ou moyen terme. Un environnement de l’écrit stimulant est important pour son maintien. De plus, un bon niveau de littératie en santé entraîne invariablement une amélioration de la santé globale d’une personne. Il est primordial de multiplier les efforts de vulgarisation de l’information. Cela passe par une réduction des barrières de compréhension et une modification des façons de communiquer et de présenter l’information.

Recommandations

  1. Reconnaitre la communication et l’audition comme fondement de l’autonomie, des apprentissages et du maintien d’une personne, mais également du maintien à domicile et de la participation sociale et familiale.

  2. Consulter l’intelligence collective : grand recensement des initiatives déjà existantes dans chaque région du Québec.

Lire le mémoire de l'OOAQ